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A l’origine
Pour qui sème le vent possède une origin story un peu particulière. Comme de nombreu.x.ses. auteurs, j’ai fait mes premières armes sur des forums d’écriture réunissant des jeunes, très jeunes et moins jeunes écrivains. Participer à cette aventure était pour moi une façon de prendre peu à peu confiance dans mes réalisations en m’exposant pour la première fois aux yeux des autres. Inutile de dire à quel point il peut être stressant pour tout novice qui se respecte d’être confronté au jugement pouvant parfois s’avérer blessant. Du moins, c’est ce que l’on croit et qui nous retient de franchir le pas. Mais au fil des années, des corrections, des conseils des uns, des critiques constructives des autres, j’ai fini par comprendre que nous étions tous logés à la même enseigne. Nous avions également tous comme point commun d’être des passionnés d’aventure, mais surtout de littérature et d’écriture. Quelle joie ce fut de pouvoir rencontrer tant de personnes possédant les mêmes accointances que moi. Je me suis ainsi fait quelques amis qui me sont chers. Ensemble, nous avons fait les 400 coups. Près de dix années plus tard, nous sommes toujours en contact !

L’idée !
Néanmoins, ce merveilleux forum d’écriture sur lequel nous étions, possédait aussi son lot de plus jeunes auteurs voyant en leurs aînés – que nous formions – une vieille garde décrépie et sur sa fin. Ce petit choc générationnel fut le prémisse d’un véritable conflit ouvert dans lequel nous nous sommes affrontés à l’écrit. En assistant à cela, avec mes yeux d’auteure , je réalisais peu à peu que nous vivions – nos deux générations respectives – une véritable histoire pouvant largement être adaptée dans un récit cohérent et haletant. Étant également historienne de formation, spécialisée dans la période Italienne du XVe et XVIe siècle, j’imaginais ainsi une querelle entre deux familles rivales vivant dans une petite cité d’Italie. A l’image d’un Roméo & Juliette, nos joutes écrites et verbales se transformèrent dans mon esprit en dialogues et pensées narratives dignes d’un roman. L’idée était née et je me mis simplement à transformer tout ce que nous pouvions vivre en scènes captivantes.

Deux familles
Dans ce récit, deux familles s’affrontent. L’une – les Leone – s’efforce de redorer son honneur et de rester en vie. L’autre – les Volpe – s’affaire à prendre la succession du duché. La cité de Manfredonia, chef lieu de ce duché, sert ainsi de décor à huis-clos où vont s’entrecroiser divers personnages appartenant aux deux familles. Le lecteur peut ainsi connaître les différents points de vues et découvrir qu’il peut même y avoir du bon et du mauvais dans les deux camps. Il y avait quelque chose de très intéressant à faire avec ce choc générationnel. Si je me suis bien entendu inspirée de Romeo & Juliet avec cette rivalité entre les Capulet et les Montaigu, je n’ai pas souhaité faire une histoire d’amour, mais plutôt un crescendo dramatique. Car petit à petit, au fil de l’histoire, les Volpe révèlent leurs visages, tandis que les Leone s’effondrent en ignorant encore comment ils se sortiront de leur déchéance. Le mariage de leur cadette avec l’aîné de Volpe sert de point de démarrage à cette tension grandissante. Comme une ultime humiliation, l’espoir semble être à tout jamais perdu jusqu’à ce que des éléments perturbateurs tels que les frères Leone finissent par revenir dans la cité après un exile d’une décennie.

On y retrouve ainsi une certaine inspiration du Comte de Montecristo de sa Majesté Dumas, dont le protagoniste prépare sa vengeance depuis de nombreuses années. Je me suis également beaucoup inspirée d’autres personnages célèbres de la bibliographie Shakespearienne tel que Hamlet pour le personnage d’Amerigo et Macbeth pour le personnage de Tiberio. Rodrigo prend quant à lui un peu son influence dans le personnage de Rodrigo Mendoza du film Mission. Par ailleurs, les personnages principaux s’inspirent également de mes camarades d’écriture avec qui j’ai pu partager toutes ces aventures dans la vraie vie. Ces derniers s’étant reconnus dès la première lecture, j’en ai déduit que l’objectif avait été atteint haut la main !
De cette manière, nous possédons désormais un livre dans lequel notre histoire restera gravée. Et peut-être même qu’un jour, cette dernière sera lue et découverte par d’autres lecteurs et auteurs en herbe !
